
Elles se retirent du Groupe national loup. Dans la foulée de la présentation du nouveau plan national d’actions aux acteurs du dossier, lundi 18 septembre, six associations de protection de la nature ont annoncé leur départ conjoint et « définitif » de cette instance consultative. Un geste inédit, à la hauteur de leur déception.
« C’est intolérable, affirme Denis Doublet, vice-président de l’association nationale pour la défense et la sauvegarde des grands prédateurs Ferus. Politique de gestion de la population lupine et non de la conservation de l’espèce, renforcement des tirs dérogatoires, plaidoyer pour le pastoralisme et communication négative sur le loup… L’Etat réduit à néant tout le travail réalisé depuis de nombreuses années en produisant un plan bâclé et sans évaluation. »
Depuis le retour naturel du prédateur en France il y a trente ans, les « plans loup » successifs ont tenté de maintenir un équilibre précaire entre protection de l’espèce et préservation des activités humaines. La cinquième édition (2024-2029) ne satisfait aucune des parties : si les organisations environnementales ont claqué la porte des discussions, les représentants des éleveurs appellent le gouvernement « à retravailler de fond en comble sa copie » et dénoncent un projet qui « entérine le statu quo et la détresse des éleveurs ».
Avec ce nouveau texte, l’exécutif donne pourtant des gages aux organisations agricoles. Au-delà du nécessaire équilibre, il a clairement affiché sa volonté d’opérer « le sauvetage » du pastoralisme et de l’élevage, « menacés par une prédation de plus en plus importante ». « Nous sommes face à une population lupine exponentielle dans sa croissance, a ainsi répété le 12 septembre le ministre de l’agriculture, Marc Fesneau. On doit pouvoir se féliciter d’avoir sauvé l’espèce en termes de biodiversité. Mais il y a un moment où le seuil est tellement haut que ça n’est plus compatible avec les activités d’élevage. »
Nombre d’attaques stabilisé
Depuis 2018, date à laquelle a été adopté le dernier « plan loup », la population a doublé, pour atteindre 1 104 individus. Des animaux ont été repérés dans une cinquantaine de départements, même si l’immense majorité des meutes reste installée dans l’arc alpin. En parallèle, le nombre d’attaques et de victimes s’est globalement stabilisé grâce aux efforts de protection des troupeaux (12 500 bêtes ont été attaquées en 2022). Et si les éleveurs et les autorités alertent face à un risque supposé de « disparition de l’élevage », les effectifs du cheptel ovin ne régressent pas dans les zones de présence historique du prédateur, mais progressent au contraire dans le Sud-Est.
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Lien source : Le nouveau « plan loup » rejeté par les organisations environnementales et critiqué par les éleveurs