Le gouvernement présente son nouveau plan de lutte contre le racisme et l’antisémitisme

Il était plus qu’attendu par tous les acteurs de la lutte antiraciste. Ce lundi 30 janvier, à l’Institut du monde arabe, la première ministre, Elisabeth Borne, devait présenter le nouveau plan de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et les discriminations liées à l’origine proposé par le gouvernement. Piloté par Isabelle Rome, ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la diversité et de l’égalité des chances, ce plan sur quatre ans s’inscrit dans la lignée du dispositif précédent, proposé par Edouard Philippe en 2018 et déployé jusqu’en 2020.

Ce dossier est le fruit de plusieurs mois de concertations entre le gouvernement – quinze ministres ont participé aux discussions –, trente-cinq associations, des représentants des lieux mémoriels, avec l’appui de la Défenseure des droits, de la Commission nationale consultative des droits de l’homme et de la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la haine anti-LGBT. Une dizaine de ministres seront d’ailleurs présents aux côtés d’Elisabeth Borne ce lundi pour présenter différents points du plan.

Au total, 80 mesures seront proposées, en s’articulant autour de cinq axes : nommer la réalité du racisme, de l’antisémitisme et des discriminations, mesurer ce phénomène, mieux éduquer et former, sanctionner les auteurs et accompagner les victimes. Parmi les mesures-phares, une visite liée à l’histoire ou d’un lieu de mémoire devrait être obligatoire pour chaque élève durant sa scolarité. La formation sur ces enjeux devrait aussi être renforcée, que ce soit auprès des enseignants et personnels d’établissements, des agents de la fonction publique, des éducateurs sportifs ainsi que des bénévoles pour les Jeux olympiques 2024.

« Redonner confiance »

Sur le plan pénal, le gouvernement espère améliorer le recueil et le traitement des plaintes grâce à une « grille d’évaluation pour mieux qualifier les faits » proposée aux forces de l’ordre afin d’éviter les classements sans suite. Il entend aussi inscrire dans la loi la possibilité d’émettre un mandat d’arrêt en cas d’infraction à caractère raciste ou antisémite, tout en créant des peines aggravées pour ces mêmes infractions par des personnes dépositaires de l’autorité publique. Ce nouveau plan vise enfin à mieux lutter contre les discriminations dans l’accès au logement et au travail en systématisant les testings dans différents secteurs, publics et privés.

Ces nouvelles mesures auront-elles plus de succès que celles proposées en 2018 ? Tous les acteurs reconnaissent à demi-mot que l’ancien plan s’est révélé être un échec. Et à y regarder de plus près, certaines idées de 2023 ressemblent à des objectifs déjà ciblés cinq ans plus tôt, comme la volonté de renforcer la formation de l’ensemble des personnels dans les établissements.

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