La Maison carrée de Nîmes, les volcans et forêts de la montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique au Patrimoine mondial de l’Unesco

La Maison carrée de Nîmes, temple romain construit au début du Ier siècle après J.-C., le 1er août 2022.

La France a obtenu l’inscription de deux nouveaux sites au Patrimoine mondial de l’Unesco. La Maison carrée de Nîmes, un temple romain édifié au Ier siècle après J.-C., est le 51ᵉ site français à entrer sur la liste établie par l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), par une décision unanime du comité du Patrimoine mondial, réuni à Riyad, en Arabie saoudite, lundi 18 septembre. La montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique avaient fait leur entrée dans le prestigieux classement, samedi.

La ville de Nîmes espérait depuis longtemps cette reconnaissance. En 2018, elle avait candidaté pour l’inscription de l’ensemble des monuments de l’ancienne colonie romaine, un ancien carrefour commercial et culturel qui a connu son apogée sous Auguste. Les experts n’avaient pas été convaincus du caractère exceptionnel du site, du fait de la proximité immédiate de monuments modernes. La cité méridionale a recentré sa candidature sur la Maison carrée, rouverte au public en 2022 après rénovation. Un pari gagnant pour son maire, Jean-Paul Fournier, qui a assisté, ému, à Riyad à cette consécration.

« Cette décision constitue la reconnaissance tant attendue des richesses patrimoniales antiques dont la ville de Nîmes regorge. Elle vient récompenser des années de travail », a réagi Mary Bourgade, adjointe au maire chargée notamment du patrimoine antique. Selon la municipalité, l’inscription au Patrimoine mondial va « générer une hausse de la fréquentation touristique » et sera un « levier de croissance réel pour la ville », avec des « retombées économiques importantes ».

Préservation de la biodiversité

Le caractère exceptionnel des volcans et forêts de la montagne Pelée et des pitons du nord de la Martinique leur a également valu d’être classés par le comité du Patrimoine mondial. Les experts ont estimé que « la représentation d’éléments, matériel et processus volcaniques » confère au site une importance mondiale. Le Quai d’Orsay a salué un signal fort en faveur de la préservation de la biodiversité. Plusieurs espèces animales menacées sur le plan mondial se trouvent sur ce site, notamment l’allobate de la Martinique, une grenouille très rare, la couleuvre couresse et l’oriole de Martinique, un oiseau endémique.

Lors de cette 45ᵉ session qui se tient à Riyad jusqu’au 25 septembre, le comité du Patrimoine mondial doit évaluer la candidature d’une cinquantaine de sites – culturels, naturels ou mixtes. Le patrimoine de l’île de Djerba en Tunisie, réputée pour sa mixité religieuse et ses villages aux maisons blanchies à la chaux, a été distingué. Le site comprend sept zones et vingt-quatre monuments, dont des ruines carthaginoise et romaine, des mosquées fortifiées ibadites, des églises et des synagogues. La synagogue de la Ghriba, la plus ancienne d’Afrique, avait été la cible d’une attaque en mai, pendant le pèlerinage juif, qui a fait cinq morts.

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