
En presque neuf années d’enquête, le moindre débris du vol MH17 abattu au-dessus du Donbass par des séparatistes pro-Russes, le 17 juillet 2014, a été retourné. Des centaines d’écoutes téléphoniques ont été analysées, des dizaines de témoignages entendus et d’appels à témoins lancés. Les résultats de ces investigations ne sont cependant pas suffisants pour lancer de nouvelles poursuites. Le parquet néerlandais a annoncé, mercredi 8 février, la suspension de l’enquête sur les auteurs de l’attaque contre le vol Amsterdam-Kuala Lumpur, dans laquelle 298 personnes ont trouvé la mort.
A moins d’un rebondissement improbable dans un avenir proche et sur fond de guerre en Ukraine, les enquêteurs ont livré leurs dernières conclusions. Elles visent le président russe Vladimir Poutine. « Il y a de fortes indications selon lesquelles le président russe a pris la décision de fournir le [système de missiles] BUK Telar aux séparatistes » de Donetsk, ont conclu les enquêteurs. Mais « les preuves ne sont, en l’état, pas suffisamment concrètes pour conduire à de nouvelles poursuites ».
La Russie peu coopérante
Pour aller plus loin, il faudrait une pleine coopération russe, largement illusoire aujourd’hui. Il faudrait aussi que des insiders, c’est-à-dire des témoins provenant de l’intérieur du pouvoir ou de l’armée russe, approchent les enquêteurs. « Notre porte leur reste ouverte », a déclaré Digna van Boetzelaer, qui a dirigé l’équipe de procureurs dans ce dossier, ajoutant néanmoins que « sous le régime russe actuel, ils ne peuvent parler librement et s’exposeraient à des risques de sécurité majeurs s’ils devaient parler » à l’équipe d’enquête conjointe, formée de représentants des pays les plus touchés par l’attaque, Pays-Bas, Australie, Belgique, Malaisie et Ukraine.
Le rapport des enquêteurs assure encore que les chefs séparatistes du Donbass étaient « en contact proche avec des conseillers du Kremlin et les services de renseignements russes », ce que Moscou a toujours nié. A l’époque, alors que l’armée ukrainienne additionne les victoires aériennes, les séparatistes réclament un missile de longue portée et « leur requête est discutée au bureau exécutif présidentiel à Moscou », selon les enquêteurs. « Après cela, une demande pour un système de défense aérienne plus lourd est présentée au ministre de la défense et au président » Poutine. « La requête est accordée. »
La décision de fournir un soutien militaire, dont des armes, revenait au seul président Vladimir Poutine, affirme le rapport des enquêteurs. Ils en veulent pour preuve le fait que la décision avait été reportée d’une semaine parce que, selon une écoute, le seul qui pouvait la prendre « était à ce moment à un sommet en France ». Vladimir Poutine participait aux cérémonies du D-Day en Normandie. Mais ces « indications » restent insuffisantes pour conduire un procès. Et, quoi qu’il en soit, Vladimir Poutine jouit de l’immunité des chefs d’Etat, tant qu’il est au pouvoir.
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Lien source : Crash du vol MH17 : les enquêteurs internationaux suspendent leur enquête