Ballon espion chinois : la crise diplomatique s’accentue entre Pékin et Washington après la destruction de l’engin par les Etats-Unis

Le président américain, Joe Biden, s’adresse aux journalistes pour évoquer l’affaire du ballon espion chinois, à l’aéroport de Hagerstown, dans le Maryland, le 4 février 2023.

Il faisait la taille de trois bus, mais n’a laissé dans le ciel qu’un nuage éphémère. Il n’y a plus de ballon « espion » chinois au-dessus des Etats-Unis. Samedi 4 février, un avion de chasse américain F-22 Raptor, qui avait décollé de la base de Langley (Virginie), a mis un terme au vol de l’appareil de surveillance repéré au-dessus de l’espace aérien américain. Et un seul missile a suffi.

La Maison Blanche n’a donné son feu vert pour cette opération qu’au moment où la cible s’est trouvée au large de la Caroline du Sud, au-dessus de l’océan Atlantique, pour éviter tout risque de dommages humains ou matériels qui auraient été subis au sol par les débris éparpillés. Le ballon est tombé dans les eaux territoriales américaines. Immédiatement, une mission de recherche a été lancée pour repêcher les pièces encore identifiables de l’engin.

Les quatre jours pris par la Maison Blanche pour ordonner cette frappe s’expliquent du point de vue opérationnel. Mais ce délai a alimenté les critiques républicaines reprochant à Joe Biden son inaction. En outre, le feuilleton a occupé les médias américains et suscité la curiosité des habitants dans les zones survolées, cherchant à capter le ballon en vidéo.

Mais cet étirement de la crise ne peut cacher une évidence : c’est d’abord le régime chinois, malgré ses dénégations, qui se retrouve dans une position inconfortable, sur la défensive, emmêlé dans ses propres mensonges. Pékin a certes exprimé des regrets et prétendu que le ballon, voué à la recherche météorologique, se trouvait à la dérive. Mais les autorités américaines disent n’avoir aucun doute sur la finalité de son vol : une mission d’espionnage.

Une audacieuse opération d’espionnage

Interrogé dans l’après-midi à l’aéroport de Hagerstown (Maryland), le président Joe Biden a expliqué qu’il avait demandé que le ballon soit abattu dès mercredi, en apprenant son existence. Le dirigeant aurait ensuite suivi les recommandations prudentes de son état-major, afin de prévenir des dommages collatéraux.

L’engin volait à environ 18 000 mètres, bien au-dessus des avions commerciaux. Dans un communiqué, le secrétaire américain à la défense, Lloyd Austin, a confirmé qu’il avait été utilisé par la Chine pour « tenter de surveiller des sites stratégiques » aux Etats-Unis, notamment dans le Montana, où se trouve un silo de missiles nucléaires. L’appareil appartiendrait à une flotte aérienne chinoise de cette nature, qui se serait déjà aventurée à plusieurs reprises ces dernières années dans l’espace aérien américain.

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